Le 8 mars dernier c’était la 44ème Journée Internationale des Droits des Femmes. Journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Cette journée est, entre autres, l’occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique.
20-80 s’adresse aux TPE-PME afin de leur permettre de se concentrer sur leur cœur de métier en prenant en charge l’administratif, le commercial et le financier. Créée et dirigée par une femme, 20-80 s’adresse aussi bien aux dirigeants qu’aux dirigeantes tout en encourageant et soutenant particulièrement la création d’entreprise par les femmes. Tour d’horizon sur l’entrepreneuriat féminin en France

La création d’entreprise par les femmes en quelques chiffres (1)

Malgré la crise sanitaire, la création d’entreprise en France en 2020 a atteint un nouveau record avec 848.200 créations soit une hausse de 4% par rapport à 2019. Parmi ces créateurs d’entreprise, 4 sur 10 sont des femmes. Cette proportion reste stable depuis 2015. La parité n’est pas encore atteinte mais ces chiffres restent encourageants d’autant plus que les entreprises dirigées par les femmes présentent de meilleures performances. En effet, cela s’expliquerait avant tout par la forte résilience et la meilleure préparation dont les femmes font preuve quotidiennement pour accéder aux mêmes résultats que les hommes. Cette aptitude à résister aux chocs les amène à être plus rentables.

Motivations et freins pour entreprendre

Quand les femmes choisissent de créer leur propre emploi, il semble que leurs motivations ne soient pas si différentes de celles des hommes : autonomie, indépendance, goût l’entrepreneuriat, opportunité de création, augmentation potentielle des revenus ou encore l’idée d’un produit ou d’un service.
Cependant en creusant davantage, d’autres motivations directement liées au contexte familial, aux normes culturelles et aux attentes sociétales envers les rôles de genre émergent. Elles semblent, en effet, davantage motivées par la volonté de faire quelque chose qui a un sens ou en répondant à un besoin non-satisfait dans leur propre environnement. Aussi, elles priorisent davantage des objectifs de valorisation sociale plutôt que de création de valeur.
Le contexte familial est également un facteur non négligeable. La flexibilité de l’emploi du temps, par rapport à un emploi salarié, permet en effet de combiner une vie de maman et de cheffe d’entreprise bien que la forte charge de travail peut aussi être une source de conflit dans le couple.
Du côté de la satisfaction une fois l’entreprise créée, plusieurs études montrent que les femmes auraient d’ailleurs plus de satisfaction par l’entrepreneuriat que les hommes et cela malgré l’écart salarial important en faveur des hommes. Les femmes auraient, en effet, des attentes moins fortes ce qui leur permettrait de les réaliser plus souvent, leur procurant ainsi davantage de satisfaction. D’ailleurs, d’après le Sondage Opinion Way pour France Active -Bpifrance « Les femmes et la création d’entreprise », 63% des femmes estiment qu’il est plus motivant de créer sa propre entreprise que d’être salariée.
Comme évoqué précédemment, être une femme entrepreneure suppose des contraintes supplémentaires. Parmi les raisons évoquées freinant le passage à l’acte, les femmes évoquent en grande majorité l’accès au financement. Elles sont moins souvent prises au sérieux par leurs interlocuteurs. Les contraintes familiales, l’organisation du quotidien, la confiance en soi ou encore la solitude sont également cités. Cependant, la peur de l’échec reste la première raison évoquée (26%), tandis que 22% expriment le besoin d’une formation spécifique et de conseils d’entrepreneurs pour les aider(2).
En plus de ces freins exclusifs à l’entrepreneuriat féminin, il faut aussi ajouter les difficultés « classiques » de la création d’entreprise. Cependant, afin de combattre l’inégalité Homme/Femme et permettre aux femmes de se lancer, des initiatives publiques et associatives ont été mises en place.

Les aides à la création d’entreprise au féminin (3)

Qu’il s’agisse d’aides financières, de structures d’accompagnement ou de réseaux de femmes entrepreneures, tous s’attèlent à résoudre des problématiques rencontrées par la grande majorité des dirigeantes d’entreprises.

Tout d’abord, mis en place par France Active, le dispositif national « Garantie Égalité Femmes » (en remplacement du FGIF – Fonds de garantie à l’initiative des femmes). Il permet de faciliter l’accès au crédit bancaire des femmes porteuses d’un projet de création, de reprise ou de développement d’entreprises. La garantie couvre jusqu’à 80 % d’un emprunt bancaire dans la limite d’un montant de 50 000 €.

Au niveau du financement, le Prêt d’Honneur Initiative France, accordé sans demande de garantie personnelle ni intérêts, permet de renforcer les fonds propres et ainsi accéder plus facilement à des prêts bancaires complémentaires. Sans remplacer l’emprunt, il permet d’en simplifier la démarche grâce à un effet de levier.

Le Réseau Entreprendre, réseau d’accompagnement mixte, a spécifiquement créé le programme Wom’energy pour encourager l’entrepreneuriat au féminin grâce à un accompagnement de paires à paires et un prêt d’honneur compris entre 15 000 et 50 000 €.
Parmi les autres structures de financement, l’Adie qui propose un micro-crédit ayant pour but de permettre aux personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire de sortir de leur situation en créant leur propre emploi ou de développer une activité existante.
Les CLEFE (Clubs Locaux d’Épargne pour les Femmes qui Entreprennent) mis en place par l’association Racines sont des clubs d’épargnants de 5 à 15 personnes consentant aux femmes entrepreneures des prêts ne dépassant pas 5 000 avec des taux d’intérêts faibles. En outre, les CLEFE luttent contre l’isolement des créatrices en assurant un accompagnement et un suivi régulier.
Plus localement, Créa-sol propose un microcrédit professionnel allant jusqu’à 12.000 € et remboursable sur 5 ans maximum avec un taux d’intérêt fixe de 5% pour les entreprises s’implantant sur la région Sud, la Corse, la Réunion ou encore la Guadeloupe.
Au-delà des aides financières, plusieurs incubateurs, pépinières ou réseaux accompagnent les porteuses de projet comme le réseau national 100 % féminin Action’elles, l’incubateur « référence de l’entrepreneuriat féminin » Willa (ex Paris Pionnières), le réseau et incubateur des entrepreneures innovantes Les Premières, l’association Force Femmes qui soutient les créatrices de plus de 45 ans ou encore le réseau des mères cheffes d’entreprise Mampreneures.

Vous avez un projet de création d’entreprise ou vous êtes déjà dirigeant de votre entreprise ? 20-80 vous accompagne pour vous développer et assurer la pérennité de votre activité. Contactez-nous !

Sources :
(1) Insee (Février 2021) – Un nouveau record de créations d’entreprises en 2020 malgré la crise sanitaire – Consulter
(2)Sondage Opinion Way pour France Active – Bpifrance (Février 2020) « Les femmes et la création d’entreprise » – Consulter
(3)Economie.gouv.fr – Femmes entrepreneures, quelles aides pour vous accompagner ? – Consulter

Photo : Freepik.com